Médicaments : les industriels se révoltent face à des prix français tombés trop bas PremiumContenu réservé aux abonnés
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La part des médicaments dans les dépenses de l'Assurance Maladie ne cesse de se réduire, reflétant des années de baisses de prix. L'Etat a promis des revalorisations mais l'industrie a fait ses comptes : à ce stade, la majorité des demandes déposées ont été refusées.
Par Myriam Chauvot
L'industrie pharmaceutique ne veut plus faire les frais du dérapage des dépenses de santé. Les prix des médicaments sont tombés trop bas et des revalorisations sont urgemment réclamées tant par les laboratoires pharmaceutiques que par le secteur des génériques. Tous dénoncent le fait que dans les dépenses de santé, les médicaments sont réduits à la portion congrue.
« Le chiffre définitif est sorti il y a quelques jours : le poste médicaments n'a augmenté que de 3,6 % en 2022 dans un total de dépenses d'assurance maladie en croissance de 6 % du fait d'autres postes qui augmentent beaucoup plus », s'insurge Didier Véron, le représentant du G5 Santé, qui rassemble les laboratoires français. « La part des médicaments dans les dépenses du budget de l'Assurance Maladie est passée de 11,7 % en 2010 à 8,9 % en 2023 », souligne le syndicat des laboratoires pharmaceutiques, le Leem. L'Etat a promis des revalorisations mais l'industrie a fait ses comptes : à ce stade, la majorité des demandes déposées ont été refusées.
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