En 2024, près d’un millier d’étudiants internes en médecine manqueront à l’appel

Il manquera environ un millier d’internes en médecine dans la promotion 2024, un accident de parcours lié à la réforme en cours de leur formation, dont les conséquences devraient être limitées malgré l’importance de leur rôle dans le système de santé.

(Illustration) Negative Space
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    « On va être aux alentours d’un millier d’internes en moins » par rapport aux quelque 9 500 internes de la promotion précédente, indique le Professeur Benoît Veber, président de la Conférence des doyens de facultés de médecine. La raison de ce décrochage ? L’entrée en vigueur d’un nouveau concours de l’internat pour la promotion 2024, introduisant pour la première fois une épreuve orale, l’Ecos, qui se déroulera en mai.

    Une petite partie de la promo 2024 a décidé de redoubler sa cinquième année de médecine, pour ne pas essuyer les plâtres d’un concours crucial pour les étudiants -c’est leur classement qui détermine la spécialité choisie. « Le taux de redoublement en cinquième année a été de 7 %, contre 3 % » d’habitude, selon le doyen Veber.



    À ces quelque 660 étudiants qui ont préféré décaler d’un an le passage du concours, s’ajoutent environ 240 élèves éliminés dans la phase écrite de celui-ci, qui, pour la première fois introduisait un principe de note éliminatoire.

    Risque de fuite au concours

    Ce trou d’air a inquiété certains élus, vu l’importance des internes dans le fonctionnement de l’hôpital et la pénurie de soignants actuels. Mais pour Benoît Veber, les conséquences pour les hôpitaux seront limitées. « L’année suivante, on aura une vague haute », explique-t-il. Par ailleurs, l’internat durant au minimum quatre ans, il y aura possibilité pour les hôpitaux de « lisser » un peu l’accident de 2024, explique-t-il.

    Le nouveau concours n’a toutefois peut-être pas fini de faire parler de lui. La nouvelle épreuve, orale, les 28 et 29 mai prochains, fait l’objet de nombreuses critiques, notamment sur le risque de fuite des sujets entre les plus de 8 000 étudiants qui passeront le concours dans toute la France. Le tout alors que Gabriel Attal a annoncé il y a quelques jours qu’il voulait porter à 16 000 le nombre d’étudiants en deuxième année de médecine en 2027.



    Mais plusieurs syndicats ou responsables universitaires font part de leurs doutes sur la capacité de l’État à mobiliser les moyens nécessaires pour franchir ce nouveau palier. « Nous sommes très méfiants car les capacités de formation sont aujourd’hui limitées », explique à l’AFP Jérémy Darenne, président de l’Association nationale des étudiants en médecine (Anemf).

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