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« Groupes de niveau » : le privé sous contrat appliquera la réforme selon ses propres règles

Le secrétariat général de l’enseignement catholique estime que la mise en place de ces groupes relève de la « liberté pédagogique » des établissements, et ne se pliera pas aux consignes ministérielles. Une différence avec le public très critiquée.

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Publié le 19 avril 2024 à 09h41, modifié le 19 avril 2024 à 10h19

Temps de Lecture 3 min.

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Institut privée catholique Sainte-Geneviève à Paris, mai 2020.

L’enseignement catholique appliquera la réforme des « groupes de besoins » – ou de « niveaux », tels que les désigne le premier ministre et instigateur de cette mesure, Gabriel Attal – selon ses propres règles. « Nous respecterons la loi, c’est-à-dire notre liberté », a assumé le secrétaire général de l’enseignement catholique, Philippe Delorme, devant la presse le 27 mars, arguant du fait que « la mise en place de ces groupes relève de [la] liberté d’organisation pédagogique » des établissements privés sous contrat.

Les collèges qui ont reçu des moyens supplémentaires « mettront en place des groupes, et avec un rythme, et une organisation qui leur est propre », précise M. Delorme. Ceux qui n’ont rien reçu « pourront imaginer, s’ils le souhaitent (…), par moments peut-être créer des groupes de besoins », mais sans obligation, et sans effectifs réduits pour les élèves en difficulté, comme le souhaite le ministère de l’éducation nationale.

Le secrétaire général de l’enseignement catholique avait déjà déclaré au Monde, fin février, que, faute de moyens suffisants, les établissements privés, qui scolarisent un collégien sur cinq, refusaient d’appliquer les consignes de la Rue de Grenelle concernant cette nouvelle organisation des cours de mathématiques et de français. Elle doit, pourtant, entrer en vigueur en septembre 2024 pour les 6e et les 5e.

2 330 postes nécessaires

Neuf rectorats s’opposaient alors à cette liberté d’application, qui revient à ne pas imposer les mêmes contraintes au privé qu’au public. Toutes les académies se sont, depuis, accordées avec le secrétaire général de l’enseignement catholique. Le ministère de l’éducation nationale confirme pourtant au Monde que la réforme doit s’appliquer aux deux secteurs d’enseignement. Financés à hauteur de 76 % de leurs ressources par des fonds publics, les établissements sous contrat ont, en effet, l’obligation d’assurer les enseignements selon les « règles et programmes » fixés par l’éducation nationale.

Selon les textes officiels, toutes les heures de cours de mathématiques et de français devront désormais avoir lieu en « groupes » constitués selon « les besoins des élèves » et non en classe entière. Les établissements pourront réunir les élèves en classe hétérogène jusqu’à dix semaines par an maximum. Pour ce faire, la Rue de Grenelle a estimé que 2 330 postes d’enseignants seraient nécessaires. L’essentiel – 1 500 postes – est financé par la suppression d’une heure de cours hebdomadaire pour tous les 6e (ce que l’on désigne comme la « vingt-sixième heure »), et le redéploiement des moyens ainsi libérés. Les 830 restants résultent de créations de postes.

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