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Les bachelors, des diplômes devenus incontournables pour les grandes écoles d’ingénieurs

Les écoles d’ingénieurs se positionnent sur ce diplôme postbac pour répondre à la demande et s’inscrire dans le marché mondial, mais aussi pour développer leur modèle pédagogique et économique.

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Publié le 25 avril 2024 à 08h30

Temps de Lecture 2 min.

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A chaque rentrée, les bachelors apparaissent toujours plus nombreux dans l’offre d’enseignement supérieur postbaccalauréat des écoles d’ingénieurs les plus prestigieuses. En 2023, c’est CentraleSupélec qui ouvrait deux formations de premier cycle, l’une intitulée Bachelor of Science in Artificial Intelligence, Data and Management Sciences, en partenariat avec l’Essec, grande école de commerce, l’autre Bachelor of Global Engineering, avec l’université McGill, à Montréal, au Canada.

En 2024, l’Ecole nationale supérieure d’arts et métiers (Ensam) fêtera les 10 ans de son premier bachelor technologique. Pour l’occasion, l’école ouvrira un nouveau cursus dévolu à l’accompagnement de la filière véhicules électriques à Chambéry et un autre dans la région de Bordeaux ; un troisième est en projet à Lille, prévu pour la rentrée 2025. Selon le dernier rapport annuel de la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs, plus de 1 700 étudiants étaient inscrits au cycle bachelor en sciences et ingénierie en 2021-2022, alors qu’en 2014, ils n’étaient qu’une trentaine.

« Tarifs du marché »

Pourquoi les écoles d’ingénieurs forment-elles des techniciens ? « Pour répondre aux demandes incessantes de l’industrie », assure Franck Richecœur, directeur des études bachelor et master à CentraleSupélec. Et également pour être en mesure de proposer une offre de formation de premier cycle afin de couvrir tous les champs de l’enseignement supérieur, « du postbac au doctorat », poursuit Chrystelle Legrand, directrice déléguée du programme bachelor, créé dès 2017, de l’Ecole polytechnique de Paris. Une offre de formation indispensable pour attirer les étudiants internationaux, soucieux d’intégrer un cursus transposable dans leur pays.

Les profils des étudiants sont multiples. Les Arts et Métiers recrutent uniquement des titulaires de bac technologique STI2D (sciences et technologies de l’industrie et du développement durable). « Des lycéens qui ont entre 14 et 15 de moyenne générale et qui montrent une forte appétence pour la technologie », précise Nadège Troussier, directrice générale adjointe de l’Ensam. « Nos bachelors sont des outils de promotion sociale », assure-t-elle. L’école publique réclame 170 euros de frais de scolarité. Mais, pour beaucoup d’établissements, le bachelor est un nouveau modèle économique.

S’il est nécessaire d’avoir un « haut potentiel en mathématiques et en sciences » pour intégrer le bachelor de Polytechnique, il faut également débourser 15 400 euros par an pour les étudiants de l’Union européenne. Idem pour les nouveaux bachelors de CentraleSupélec, dont celui construit avec l’Essec, accessible aux étudiants français pour 18 000 euros. Quant à celui créé avec McGill, il coûte 7 000 euros pour les Canadiens et les Français, 44 000 euros pour les autres étudiants, avec comme objectif le remplissage de deux cohortes de 120 étudiants. « On s’aligne sur les tarifs du marché », affirme M. Richecœur. Et les marges peuvent être considérables.

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