Granit, schiste, marbre : l'appel au secours des producteurs de pierres
En vingt ans, un tiers des entreprises d'exploitation de pierres naturelles, telles que le granit ou la pierre de Bourgogne, ont disparu. Les responsables de la filière en appellent aujourd'hui à Emmanuel Macron pour protéger la filière et ses savoir-faire.
Ils ont voulu graver leur mobilisation dans le marbre. Par l'intermédiaire de leur président, Bertrand Iribarren, les professionnels du Syndicat national des industries des roches ornementales et de construction, le Snroc , ont donc adressé, le 20 mars, une lettre au président de la République. Leur objectif : alerter directement Emmanuel Macron sur les dangers pesant sur leur filière, plus fragile que celle de l'extraction de granulats pour béton et autres matériaux pour ballast, car soumise au feu roulant des importations.
« Vous avez fait de la souveraineté de la France un axe central de votre action. Or, aujourd'hui, alors qu'elles sont par essence un matériau bas carbone, 50 % des pierres naturelles utilisées en France pour l'aménagement et la construction sont importées », s'alarment les représentants du Snroc. La menace est très sérieuse. En vingt ans, le secteur essentiellement composé de spécialistes du bâtiment (45 % des utilisations), du funéraire (42 %) et de la voirie (13 %) a vu disparaître un tiers de ses entreprises. Elles sont désormais 640, totalisant un demi-milliard d'euros de chiffre d'affaires, contre 939 en 2005.
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