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Reportage

A côté des gros chalutiers, les petits pêcheurs ne veulent plus être les oubliés de la mer

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En Bretagne, plusieurs collectifs, tenants d’une activité plus durable, donnent de la voix contre le tout-puissant comité national des pêches, accusé de servir uniquement les intérêts des gros chalutiers.
par Pauline Moullot
publié le 28 avril 2024 à 19h34

L’ancien maire, des pêcheurs retraités, des locaux… A chaque fois ou presque qu’un nouvel arrivant aperçoit la petite table au fond du bar, il passe les saluer. A Audierne (Finistère), moins de 4 000 habitants et 47 bateaux de pêche, les marins, au cœur de l’économie locale, sont des visages connus. Ce vendredi d’avril, les quatre membres du bureau de Pêche avenir Cap-Sizun, une association fondée il y a un an pour recréer du lien entre les pêcheurs et leur territoire, donnent de la voix pour que la leur soit, enfin, davantage entendue. Car leur secteur, mal connu, est pourtant essentiel dans le paysage français. Seules 12 000 personnes sont embarquées à bord de 6 000 navires de pêche en France en 2023. En France métropolitaine, la flottille a été divisée par deux depuis 1990. Et pourtant, alors que les deux tiers des marins travaillent dans la petite pêche, la gouvernance de la profession est aux mains des plus gros : les partisans du chalut industriel. Un paradoxe qui s’explique par l’histoire et le peu d’unité du métier. Mais aussi par le faible poids économique du secteur artisanal et durable,

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