
Il aura fallu deux tentatives à Philippe, 22 ans, pour entrer dans la licence sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps) - sciences pour l’ingénieur de l’université Paris-Saclay qu’il convoitait depuis le lycée. Après en avoir été éconduit sur Parcoursup en 2021, à cause de « [son] dossier pas assez solide », il a péniblement dû patienter pendant un an dans une formation « qui mélangeait du management et du numérique… », décrit-il avec détachement.
Pour la session 2022, « je craignais d’être encore moins intéressant que l’année d’avant pour le jury. Je me disais que les candidats en réorientation ont moins de chances [face aux néobacheliers]… », raconte le jeune homme. Aujourd’hui encore, il ne sait pas si c’est grâce à sa lettre de motivation « très travaillée » ou à son bulletin de notes du premier semestre de licence 1, annexé à son dossier, qu’il a été accepté dans cette formation où il est un étudiant de deuxième année épanoui.
Les craintes de Philippe (il n’a pas souhaité donner son nom) concernant le devenir des étudiants en réorientation, qui représentent chaque année environ 20 % des candidats (192 000 en 2023), n’étaient pas totalement infondées. Les open data (données ouvertes) de la plate-forme montrent bien que les « autres candidats », de la catégorie regroupant les candidats en réorientation et les adultes en reprise d’études, reçoivent en proportion moins de propositions d’admission que leurs jeunes homologues néobacheliers. Avec des différences notables selon le type de formation.
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