
Une commission d’enquête parlementaire… et deux rapports. Au terme de six mois d’auditions et de déplacements, la commission d’enquête parlementaire sur le modèle économique des crèches et sur la qualité de l’accueil des jeunes enfants au sein de leurs établissements devait se réunir, lundi 27 mai, pour voter le texte rédigé par la rapporteuse, la députée Sarah Tanzilli (Renaissance, Rhône). Le document de 276 pages, que Le Monde a pu consulter, explore les dérives du secteur après la mort par empoisonnement, en 2022, à Lyon, d’un bébé de 11 mois dans une crèche privée.
Mais un « contre-rapport » de 28 pages, rédigé par les députés La France insoumise (LFI) de la commission d’enquête, est également rendu public le même jour. Une manière, pour ces parlementaires qui sont à l’origine de la demande de création de la commission d’enquête, de recentrer le débat et les propositions sur « les dérives du business des crèches privées lucratives » et sur la manière dont les pouvoirs publics ont permis « cette marchandisation à marche forcée » du secteur de la petite enfance. A l’heure de la mise en place d’un service public de la petite enfance, ces deux travaux développent des visions différentes de cette politique publique en construction.
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