
Depuis l’annonce du résultat des élections législatives, dimanche 7 juillet, les professionnels du mécénat sont soulagés. « Notre petit monde s’inquiétait beaucoup », avoue François Debiesse, président de l’Admical, l’association pour le développement du mécénat, redoutant que, d’un pôle à l’autre de l’échiquier politique, on ne malmène « la loi Aillagon de 2003, la plus favorable au monde pour le mécénat ».
Cette loi, qui porte le nom de l’ancien ministre de la culture de Jacques Chirac, instaure des déductions fiscales importantes pour les particuliers et les entreprises pour des dons effectués au profit de structures d’intérêt général et, en particulier, d’organismes culturels. Le dispositif prévoit aussi des avantages, comme une privatisation du lieu ou des visites guidées triées sur le volet, en sus de la réduction d’impôt.
En 2022, La France insoumise avait dit vouloir la disparition de ce cadre juridique. « Côté RN, [Rassemblement national] le même risque existait, même s’il n’était pas explicite », poursuit M. Debiesse. Il prévient déjà : « Un matraquage excessif des entreprises et des gens fortunés serait dommageable pour les causes d’intérêt général », et il croise les doigts pour que la France soit gouvernée par « une coalition de gens sensés ».
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