
Yvan Gastaut est historien, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université Côte d’Azur et commissaire de l’exposition « Olympisme, une histoire du monde », qui s’est tenue au palais de la Porte-Dorée, à Paris, du 26 avril au 8 septembre.
Outre la beauté de Paris, les cérémonies d’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques ont mis à l’honneur la mixité de la société française. Pensez-vous, que cette vision, dans toutes ses composantes (apports de l’immigration, diversités des genres, des corps), puisse s’inscrire dans notre mémoire collective ?
Depuis que l’on sait que Paris doit organiser ces deux manifestations sportives, une attention particulière a été portée aux cérémonies d’ouverture et de clôture, des rendez-vous susceptibles de marquer l’histoire de France. S’il y a un mot à retenir de cette dimension patrimoniale, c’est cette impulsion donnée à la visibilité des invisibles. Et celle-ci va sans aucun doute s’inscrire dans les mémoires, qu’elle soit universelle, nationale ou encore individuelle et familiale. En rappelant qu’une société est le résultat d’une composante diverse et variée, la France a endossé, comme souvent au cours de son histoire, le rôle de balise pour la suite des évolutions sociétales.
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