Un soir de juin, en pleine séparation avec son épouse, Benoît se résout pour la première fois à consulter un psychologue. Son cerveau « ne fonctionne plus comme avant » et son mode de vie se dégrade à vitesse grand V, relate ce médecin parisien de 45 ans, père de deux enfants, d’habitude « atteint du syndrome du super papa ». Anxieux à l’idée d’être aperçu à la sortie d’un cabinet, il se fend d’un rapide tour sur Internet. En quelques clics, il découvre une myriade de sites proposant des suivis 100 % à distance. Une entreprise aux airs de plateforme de streaming, avec ses formules par abonnement ou à la demande, l’invite à remplir un bref questionnaire. Dès le lendemain, il réalise un bilan et entame trois mois de thérapie brève avec une psychologue. Sans jamais la rencontrer.
Analyse
La « télé-psy », révolution thérapeutique ou opportunité commerciale ?
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Alors q’un tabou entoure souvent la santé mentale des hommes, des plateformes en ont fait leur cible marketing.
Max Kuzin / Nomad_Soul/stock.adobe
Les consultations à distance pour des troubles psychiques se sont frayé une place dans les habitudes médicales des Français. Si le numérique permet une prise en charge rapide et efficace dans certains cas, certaines plateformes empruntent les codes de l’e-commerce, au risque d’une marchandisation du soin.
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