Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Hommage à Samuel Paty : les professeurs d’histoire, en première ligne face aux tensions de la société

Ces enseignants ont toujours abordé des questions sensibles avec leurs élèves, comme la laïcité ou les identités. Depuis la mort de l’un des leurs, le 16 octobre 2020, la profession est traumatisée mais ne baisse pas les bras. Contrairement à d’autres matières, la leur ne connaît pas de crise de vocation.

Par 

Publié le 16 octobre 2024 à 05h09, modifié le 16 octobre 2024 à 09h04

Temps de Lecture 5 min.

Article réservé aux abonnés

Lors de la cérémonie d’hommage à Samuel Paty, au lycée Algoud-Laffemas, à Valence (Drôme), le 14 octobre 2024.

« Vous tenez en vos mains l’intelligence et l’âme des enfants. (…) Ils sont français et doivent connaître la France, sa géographie et son histoire, son corps et son âme. » Cette lettre de Jean Jaurès aux instituteurs a résonné dans la cour de la Sorbonne, le 21 octobre 2020, lue par Christophe Capuano, un ancien camarade de Samuel Paty. Cinq jours plus tôt, le vendredi 16 octobre, ce professeur d’histoire de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) était assassiné par un terroriste islamiste, après avoir été victime d’une cabale mensongère à la suite d’un cours sur la liberté d’expression.

Le rapport organique entre l’histoire, la géographie et la construction citoyenne a donné une place particulière au professeur d’histoire-géographie depuis les origines de l’école républicaine. Le meurtre de Samuel Paty, il y a tout juste quatre ans, renforce le constat. Les concours de recrutement en histoire et en géographie, alors même que le métier de professeur connaît une crise endémique des vocations, continuent à faire le plein.

Les étudiants ont toujours envie d’enseigner l’histoire, malgré le traumatisme. « Combatifs », « engagés », « d’excellent niveau », les formateurs et inspecteurs qui aiguillent au quotidien les jeunes enseignants d’« histoire-géo » sont dithyrambiques. « Dans ma génération, on est entrés dans le métier sans savoir qu’on pouvait en mourir. Eux le savent, résume François Da Rocha, enseignant dans un lycée de Roubaix (Nord) et vice-président de l’Association des professeurs d’histoire-géographie (APHG). Ceux qui sont arrivés après le meurtre de Samuel Paty ont la “foi” chevillée au corps et sont encore plus prêts à partir au front. »

Il vous reste 81.91% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.