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Intérim et microentreprises se partagent le marché de l’emploi externalisé

Tandis que l’emploi intérimaire est en recul dans la majorité des secteurs et à tous les niveaux de qualification, de plus en plus d’entreprises de toutes tailles ont recours aux microentrepreneurs, statut qui séduit nombre de travailleurs malgré ses inconvénients.

Par  et

Publié le 29 janvier 2025 à 07h00, modifié le 29 janvier 2025 à 07h46

Temps de Lecture 4 min.

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Dans le BTP, il est fréquent que des salariés « passent en indépendant », pour réaliser des petits chantiers notamment. « Entre 60 % et 70 % des inscrits en chambre des métiers sont des autoentrepreneurs, on l’accepte, mais on le déplore car cela génère des travailleurs socialement précaires », explique Jean-Claude Rancurel, président des métiers de la couverture et plomberie-chauffage à la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), le syndicat patronal du bâtiment. « On voit des chefs d’entreprise avec un surplus de commandes avoir recours à des autoentrepreneurs, tout simplement car pas mal de salariés s’en vont (…). Ils ne peuvent pas faire autrement, ou alors ils ont eu l’expérience de personnes moins compétentes en intérim. » De mission en mission, la population des travailleurs indépendants investit les entreprises à la place de salariés ou d’intérimaires.

Les plateformes de mise en relation qui ont émergé ces dix dernières années – StaffMe, Yoss, Malt, Upwork, Brigad… –, « se rapprochent d’un marché qui appartient d’ordinaire aux agences d’intérim traditionnelles, notamment vis-à-vis des jeunes », observe Grégoire Leclercq, fondateur de la Fédération nationale des autoentrepreneurs. « Les plateformes approchent le besoin de leurs clients de la même manière que les entreprises de travail temporaire, avec un modèle d’affaires extrêmement dynamique, ce qui est susceptible de poser un problème de concurrence avec l’emploi salarié en général », confirme Isabelle Eynaud-Chevalier, déléguée générale de Prism’emploi, la fédération des professionnels de l’intérim.

Les chiffres de l’évolution de la création d’entreprise, ceux de l’activité des microentrepreneurs et ceux de l’intérim dessinent deux tendances qui se croisent : celle de la croissance de la microentreprise (le terme officiel pour désigner ce régime, depuis 2016 et la fusion avec l’autoentreprise) pendant que l’intérim recule, dans des proportions quasi équivalentes. En progression annuelle, le nombre de créations de microentreprises a augmenté de 7,3 % en 2024, selon l’Insee, et celui des autoentrepreneurs actifs de 8 %, selon l’Urssaf, tandis que le nombre de contrats intérimaires et CDI intérimaires baissait de 6,2 %, selon Prism’emploi. La catégorie socioprofessionnelle la plus gourmande en intérimaires, les ouvriers qualifiés (40,8 % du total), est en baisse de 6,9 %.

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