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Les clichés ont la vie dure même dans le monde médical. Une enquête conduite en 2021 auprès d'étudiants en médecine révèle des perceptions ambivalentes. « Si la psychiatrie est vue comme “difficile mais nécessaire”, les psychiatres, eux, sont jugés “fous et pas vraiment médecins” ou qualifiés de “chimistes parlants” », détaille Ariel Frajerman, psychiatre et coauteur de l'étude. Au moment du choix de leur spécialité, la discipline est l'une des plus mal-aimées par les étudiants, avec la gériatrie.
En 2024, plus de 13 % des postes d'internes sont restés vacants. Fermeture de lits à l'hôpital, désintérêt des politiques, manque de budget pour les centres médico-psychiatriques… Toute la filière souffre depuis des années.
Deux fois moins de pédopsychiatres en dix ans
Pourtant, sur le plan de la démographie, les chiffres paraissent rassurants, avec une densité de psychiatres parmi les plus élevées d'Europe (20 psychiatres pour 100 000 habitants, dont 10 en exercice libéral ou mixte). Mais l'offre ne correspond plus aux besoins. Les professionnels sont mal répartis sur le territoire, avec des densités qui varient de 1 à 4 entre les départements.
À LIRE AUSSI « C'est dans votre tête » : quand le trouble psychique éclipse les autres pathologiesEn dix ans, le nombre de pédopsychiatres a été divisé par deux et une dizaine de départements sont aujourd'hui « dépourvus de toute offre de pédopsychiatres libéraux », indique Olivier Bonnot, président du Collège national des universitaires de psychiatrie et à l'origine de la campagne de communication #ChoisirPsychiatrie, calquée sur celle menée avec succès dans les facs de médecine britanniques.
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D'une manière générale, si la psychiatrie est enseignée au même niveau que les autres disciplines, sa représentation dans le cursus ne reflète pas son poids dans la population française, où 20 % des adultes sont ou seront concernés. « L'idéal serait que tous les étudiants aient au moins un stage obligatoire en psychiatrie, de même qu'ils passent nécessairement par l'obstétrique.
Cela leur permettrait de déclencher des vocations ou, au moins, d'apprendre à recevoir ces patients sans préjugés », estime Cédric Lemogne, président du conseil pédagogique de l'école de médecine de Paris-Cité. « On passerait ainsi des fausses représentations à la réalité. » Mais la réalité, justement, c'est que beaucoup de médecins n'y mettent jamais les pieds.
@Irvingboyd
C'est toujours au même stade.
Les psychanalystes murmurent à l'oreille des politiques : ils sont indélo...geables.
La nutrition également, donc les liens entre nutrition et la santé mentale sont doublement oubliés on suppose ?
Déballage de poncifs dans les commentaires.