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Comment les agents publics anticipent l’arrivée de l’IA dans la gestion des compétences

18 mars 2025 - 3 min de lecture

L’évolution rapide des technologies et des besoins professionnels impose une gestion proactive des compétences, notamment dans la fonction publique. L’enquête exclusive menée par l’Ifop pour Acteurs publics et Cegid jette une lumière nouvelle sur cet enjeu.

L’étude révèle que 58 % des agents publics interrogés se sentent informés des démarches de gestion des compétences dans leur administration, bien que cet indice varie selon les catégories professionnelles. Les agents des ressources humaines sont, sans surprise, les mieux informés (53 %), tandis que les agents de catégorie C sont ceux qui le sont le moins (53 % “non informés”). Cette disparité souligne une nécessité d’uniformisation de l’accès à l’information au sein des administrations.

De plus, 42 % des agents perçoivent un manque de valorisation du développement des compétences par leur administration, taux d’ailleurs plus élevé chez les moins de 35 ans (50 %).

L’entretien annuel (86 %) reste le principal outil de suivi des compétences, tandis que les outils numériques (21 %) et les référentiels de compétences (19 %) peinent à s’imposer.

Le manque de temps (53 %), le manque de moyens (45 %) et l’absence de soutien de la hiérarchie (36 %) sont identifiés comme les principaux freins à l’amélioration des compétences. Ces obstacles, souvent interdépendants, traduisent un potentiel déficit perçu d’investissement et de priorisation du développement des compétences.

Face à l’avenir, l’attentisme domine : Si 38 % ne prévoient pas de changement au niveau de la gestion des compétences, 29% des agents publics pensent que cela va s’améliorer. L’optimisme est plus présent chez les moins de 35 ans (40 %) et dans certaines administrations (46 % en collectivités, dans les hôpitaux). Notons également que les attentes exprimées (faciliter la gestion de carrière, personnaliser les formations, évaluer le bien-être) convergent vers une approche plus individualisée.

Préparation des entretiens annuels

Une part significative des agents (32 %) anticipe un fort impact de l’intelligence artificielle (IA) sur leur activité professionnelle et leurs compétences, et 37 % un impact moyen, ce qui traduit une prise de consciences des transformations à venir. Les hommes (40 %), les contractuels (40 %) et les informaticiens (56 %) sont les plus nombreux à anticiper un fort impact de l’IA.

L’appétence pour l’utilisation de l’IA dans la préparation des entretiens annuels est majoritaire : 60 % des agents encadrants et 56 % des agents encadrés déclarent qu’ils seraient à l’aise pour utiliser un outil basé sur l’intelligence artificielle afin de les aider à préparer leur(s) entretien(s) annuel(s).

 

Cette enquête exclusive menée par l’Ifop pour Acteurs publics et Cegid met donc en évidence des défis persistants dans la gestion des compétences au sein de la fonction publique, tout en soulignant un intérêt grandissant pour intégrer des solutions technologiques comme l’IA. Il est essentiel que les administrations prennent en compte ces enjeux pour adapter leurs politiques de ressources humaines, en misant sur une approche plus personnalisée et technologiquement avancée.

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