En 2022, plus d’un quart des jeunes âgés de 5 à 20 ans (27 %) déclarent au moins une altération importante de fonction, qu’elle soit cognitive, émotionnelle, motrice ou sensorielle. Ces difficultés augmentent avec l’âge et concernent davantage les adolescentes, notamment entre 15 et 20 ans (44 % des filles en déclarent contre 30 % des garçons). Les altérations les plus fréquentes concernent la gestion des émotions (14 %) et les facultés intellectuelles (12 %).
Cependant, toutes les altérations ne se traduisent pas par une situation de handicap. Ainsi, 16 % des jeunes déclarent au moins une limitation fonctionnelle importante, tandis que 3 % évoquent une restriction forte dans les actes essentiels du quotidien, et 2 % une restriction, depuis au moins six mois, dans les activités que les gens font habituellement. Le cumul de ces trois critères, signalant une forme sévère de handicap, reste rare (0,7 %).
Par ailleurs, 5 % des jeunes ont fait au moins une fois au cours de leur vie l’objet d’une demande
de reconnaissance administrative du handicap, une situation plus fréquente chez les garçons.
Près de la moitié des jeunes qui ont obtenu une réponse positive de la maison départementale
des personnes handicapées (MDPH) bénéficient d’un accompagnement scolaire (AESH).
Enfin, si la grande majorité des jeunes ayant des limitations fonctionnelles ou des restrictions sont scolarisés, on observe une scolarisation plus faible chez ceux déclarant des restrictions d’activité (77 % contre 91 % chez les jeunes n’ayant pas déclaré de difficultés). Les interruptions définitives de scolarité pour raison de santé concernent 8 % des jeunes ayant des restrictions fortes, contre 0,1 % chez ceux sans difficulté déclarée