Dans le rapport sénatorial d'information sur les relations stratégiques entre l'État et les universités, les rapporteurs constatent la défiance entre les universités et leur tutelle administrative, la carence de l’État dans la définition de la stratégie universitaire, dans la régulation des parcours de formation : les mécanismes de sélection post bac à l'entrée de l'enseignement supérieur. Pour les rapporteurs "cette régulation de fait, a posteriori et par l’échec des parcours universitaires est préjudiciable aux étudiants, aux établissements et aux finances publiques". Ils soulignent par ailleurs, combien l’université "pâtit, malgré ses réussites, d’une mauvaise image persistante : son activité de formation est vue comme peu exigeante et professionnalisante" et constatent que les tarifs universitaires modiques semblent avoir "un effet négatif sur l’attractivité de certaines filières". Face à l’essor du secteur privé, le positionnement de l' université dans l'offre de l'enseignement supérieur tend à se dégrader.
La mission d’information a défini 12 recommandations déclinées en cinq axes afin de recréer une relation de confiance entre les acteurs et les citoyens notamment à mieux communiquer sur les réussites de l’université. L'axe 5 consistant à ouvrir une réflexion nationale sur l'orientation étudiante et les tarifs universitaires. La 12ème recommandation porte ainsi sur "la régulation de l’entrée en 1er cycle universitaire, le relèvement des droits d'inscription de manière progressive avec les revenus, en coordination avec une réforme des bourses, sans réduction de la part du
financement de l’État".