Résumé : |
Le rapport d'inspection générale dresse un état précis de la filière design et métiers d’art post-baccalauréat des ministères en charge de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur. Il objective les forces et les faiblesses du diplôme supérieur d’arts appliqués (DSAA) afin d’envisager son évolution vers un diplôme conférant le grade de master.
"De l’étude ciblée sur le diplôme supérieur d’arts appliqués (DSAA) est apparue une donnée jusqu’alors insuffisamment identifiée. Les éléments chiffrés démontrent une répartition inattendue des étudiants qui se dirigent vers les diplômes publics de la création appliquée dès Parcoursup : ils se répartissent en premier cycle pour 13 % vers le diplôme national art du ministère de la culture et 87 % vers le diplôme nation métiers d’art et design rattaché au ministère en charge de l'enseignement supérieur et opéré en EPLE sous la responsabilité du ministère en charge de l'éducation nationale.
Dans ce contexte singulier se pose la question des politiques territoriales de site à partir d’une réelle mise en réseau des acteurs et des établissements, mais également celle du soutien à une professionnalisation cohérente vis-à-vis du tissu économique, et enfin se pose la question du besoin d’une meilleure visibilité à l’international, préalable à la plus grande mobilité des étudiants.
En regard de l’ensemble de ces enjeux, le deuxième cycle de la filière design et métiers d’art peut logiquement s’inscrire dans le paysage européen en se déployant de manière exigeante et structurante. Cette évolution aura pour effet d’interagir de manière positive sur l’offre portée par le ministère de la culture, mais aussi sur celle du privé qui ne cesse de croître, et cela au bénéfice des étudiants et de la diversité sociale.
L’enjeu de la recherche dans ces nombreux domaines innovants et prometteurs du design et des métiers d’art doit s’accompagner d’un positionnement plus visible des parcours de formation pour être mieux identifiés en Europe et à l’international, dans le souci de mettre en cohérence les cursus de formation et le rayonnement de l’économie créative française."
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