Rapport/synthèse
Nouveauté
Comment expliquer la sous-représentation des femmes dans les écoles d’ingénieurs les plus sélectives ?
Editeur : Institut des politiques publiques
Bien que les femmes soient majoritaires dans l’enseignement supérieur en France, elles restent fortement sous-représentées dans les grandes écoles d’ingénieurs, notamment les plus sélectives. Ces écoles recrutent sur concours, censés garantir une sélection objective fondée sur les performances académiques. Leur préparation exige deux à trois années en classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE), réputées pour leur intensité. La faible proportion de femmes admises dans les écoles les plus sélectives pourrait s’expliquer par deux types de facteurs : des écarts de performance (avant ou pendant la CPGE, ou au moment du concours), ou des différences de préférences quant aux concours présentés ou au choix d’affectation. Nos analyses permettent d’écarter à la fois le rôle des préférences et celui des performances avant l’entrée en CPGE comme causes principales, car ces facteurs jouent en réalité en faveur des femmes. Le cœur de l’explication réside dans une inversion progressive de l’écart de performance entre les femmes et les hommes au cours des années de classe préparatoire, notamment dans les filières les plus sélectives et compétitives, les classes « étoile ». Ce décrochage se double d’un léger désavantage des femmes le jour du concours, qui contribue également – bien que dans une moindre mesure – à leur sous-représentation dans les écoles d’ingénieurs les plus sélectives.
Descripteurs :
chiffres-clés
;
classe préparatoire aux grandes écoles
;
école d'ingénieur
;
égalité des chances
;
égalité garçon / fille
Permalink :
https://documentation.onisep.fr/index.php?lvl=notice_display&id=125621